La révolution de l’Intelligence Artificielle dans l’art

Longtemps considérés comme incompatibles, l’art et les machines profitent des technologies les plus avancées dans le domaine de l’apprentissage automatique, pour se retrouver. Panorama non-exhaustif des récentes avancées où l’IA s’installe aux côtés des artistes.
Dans le film I, Robot sorti en 2004, l’officier de police incarné par Will Smith demande au robot Sonny si un robot serait capable d’écrire une symphonie, ou de transformer une simple toile en un chef d’œuvre. Cette question illustre bien la vision répandue que l’art serait ce qui distinguerait les Hommes, créant les œuvres et des machines (voire, les animaux) qui en seraient incapables.
Les travaux de Turing, posant dans les années 1950 les bases de l’intelligence artificielle, battent en brèche cette vision anthropocentrée. Les machines pourraient parfaitement être capables de reproduire le comportement des humains, via un « jeu d’imitateur ». Celui-ci fait directement écho à la qualification des artistes comme « imitateurs de la nature » selon Platon. Il faut néanmoins attendre les années 2010 et l’avènement des techniques dites d’apprentissage profond (Deep Learning) pour voir apparaître des algorithmes créateurs d’art, et ce sans que l’humain ne puisse percevoir son côté « robotique ».
Dans cet article, nous montrons quelques exemples de machines artistes, mais également d’algorithmes capables d’expertises en art, et les limites de ces avancées.