Le marché mondial de l’affective computing devrait atteindre les 54 milliards de dollars d’ici 2021. Ses applications sont nombreuses : enseignement, santé, sécurité, commerce... Gros plan sur une science à l’avenir très prometteur.
L’affective computing est une branche des sciences informatiques qui s’appuie sur des données corporelles (pouls, température du corps…) mais aussi sur les expressions du visage pour reconnaître et interpréter les émotions primaires d’une personne.
Au-delà de ces émotions primaires, les travaux des psychologues Paul Ekman et Wallace Friesen ont montré dès 1978 qu’il existait des milliers d’émotions secondaires à analyser, représentant des états beaucoup plus subtils.
Affective computing : des applications concrètes dans de multiples secteurs
L’affective computing trouve de nombreuses applications dans les secteurs des médias et du divertissement, de la défense, des télécoms, de la médecine et, de manière plus générale, du commerce… Au-delà du CRM traditionnel, l’affective computing permet aux entreprises d’élargir la vision habituelle qu’elles ont de leurs clients ou de leurs utilisateurs.
On peut ainsi imaginer, dans le cadre d’un programme de télémédecine par exemple, des robots soignants capables de détecter si un patient souffre ou pas, même si ce dernier ne l’exprime pas verbalement. En matière d’enseignement, et plus particulièrement d’e-learning, une intelligence artificielle pourra identifier si des apprenants peinent à suivre ou s’ils s’ennuient devant leur écran.
Dans le domaine des études de marché, l'affective computing permet désormais d'analyser les émotions ressenties à la vue d’un produit, et non plus seulement le déclaratif des personnes faisant partie d’un panel.
Enfin, dans le secteur des robots compagnons, les applications de l'affective computing sont déjà très concrètes avec notamment le robot Pepper, capable de détecter les émotions humaines et même de les reproduire, voire de les mimer. Vendu uniquement au Japon, le robot a vu ses mille premiers exemplaires partir en moins d’une minute en juin dernier, malgré un prix élevé : 1 500 euros (prix de départ) auxquels il faut ajouter plus de 6 000 euros étalés sur 36 mois au titre de l’abonnement et de la garantie.
Lien utile : Le Facial action coding system de Paul Ekman et Wallace Friesen