Les développeurs se comportent aujourd’hui comme des consommateurs exigeants à qui il faut « vendre » le temps de travail en entreprise et les contraintes associées. Ambitions professionnelles, critères de choix d'un nouveau poste... Comment optimiser le recrutement des développeurs ?
Ce sont les principales questions adressées par l’étude « Happy Developers », menée en mai 2017 par Keley Consulting auprès d’un panel de plus de 300 développeurs.
Recrutement des développeurs : une sur-sollicitation pour près de 50% des répondants
30% des développeurs interrogés sont sollicités une fois par semaine par des recruteurs et 20% une fois par jour ! Dans ce contexte, seuls 15% d’entre eux répondent à toutes les propositions d’emploi reçues. Il faut donc multiplier les relances et les canaux de contact pour obtenir un entretien, à l’image d’une activité de prospection commerciale.
Critères de choix : ma rémunération aujourd’hui et celle de demain grâce au développement de mes compétences
Après la rémunération, la principale préoccupation des développeurs interrogés est de renforcer des compétences demandées sur le marché. En effet, la stagnation des compétences ou une progression trop lente peut être synonyme de baisse de rémunération ou de problème d’employabilité à moyen terme.
L’environnement technologique est le premier critère extra financier pour 81% des développeurs interrogés. L’enjeu est bien sûr de rester formé sur les versions récentes des technologies les plus demandées, comme React JS, Node JS ou Symfony.
Dans le cadre du recrutement des développeurs, il faut donc mentionner les versions précises des technologies utilisées et, si possible, faire des choix qui renforcent l’attractivité d’un poste.
Le profil du responsable hiérarchique et des futurs collègues est également un facteur clé pour le choix d’un poste. Au-delà d’un environnement relationnel positif, les développeurs recherchent à être entourés de compétences qui pourront les faire progresser sur leur spécialité et les aider à en acquérir de nouvelles.
Les développeurs aux recruteurs : « Avant de vous parler, je veux en savoir le maximum »
Les développeurs attendent des réponses à leurs questions en un clic, sans avoir à passer d’entretien. L’effort requis pour évaluer une opportunité professionnelle doit être minimum. 75% des développeurs affirment ainsi que les annonces publiées ne sont pas assez précises : détail des technologies utilisées, responsabilités et missions, taille de l’équipe…
Les développeurs ont en outre peur de perdre leur temps au téléphone avec des recruteurs incapables de répondre à leurs questions. Ainsi, pour près de 50% du panel interrogé, les recruteurs ne sont pas suffisamment formés aux technologies IT : les recruteurs ne peuvent donc pas présenter les offres efficacement et sont vus comme des intermédiaires ayant souvent peu de valeur ajoutée.
Il est donc conseillé de mettre rapidement les candidats avec des recruteurs qualifiés, capables de parler le langage des développeurs et d’établir une relation de confiance.
Trois intervenants prestigieux pour débattre du sujet
Le 20 Juin dernier, Keley Consulting à organisé un petit-déjeuner présentant les principaux résultats de cette étude. Un débat a par ailleurs eu lieu, sous forme de table ronde, entre les trois intervenants suivants :
- Arnaud Gien-Pawlicki, Lead Acquisition des talents Insurtech / Digital UX & Big Data (AXA)
Innovation participative, bien-être au travail, transparence, convivialité... Arnaud a expliqué comment la marque employeur d'Axa appuie au quotidien ses démarches pour recruter les talents les plus convoités.
- Briac Lescure, CEO (PopChef)
Horaires libres, vacances illimitées, confiance et transparence fortes... Briac est revenu sur la culture d'entreprise qu'il a créée dans sa start-up et qui lui permet d'attirer les meilleurs talents.
- Benjamin Hannache, Directeur associé (Keley)
Formation en continu, projets stimulants, team building... Benjamin a détaillé comment il construit une marque employeur forte pour optimiser le recrutement des développeurs.