Les objets connectés sont de plus en plus présents dans notre quotidien. Preuve en est, la sortie récente d’Amazon Echo et de Google Home. Ces « assistants personnels » peuvent répondre à certaines questions sur des faits précis ou des localisations mais aussi prendre un rendez-vous chez le médecin et réserver une bonne table. Comment optimiser ses contenus pour être choisi - et donc nommément cité - par ces terminaux ?
Au-delà de changer nos modes de vie, les objets connectés modifient aussi en profondeur la manière dont est appréhendé le SEO. Lorsque l’on demande par exemple à Google Home de nous dire qui est l’inventeur du micro-ondes, on attend une réponse précise et non une liste de résultats comme sur un moteur de recherche classique.
Contrairement au SEO traditionnel, basé sur la recherche de mots clés ou d’expressions et la fourniture de pages de résultats (SERP), certains objets connectés à qui l’on peut poser des questions donnent des réponses directes et uniques. On parle alors de recherche conversationnelle. Ses composants principaux sont la reconnaissance vocale, la recherche locale et l’incontournable analyse sémantique.
Optimiser ses contenus pour la recherche conversationnelle
Pour être choisi par les objets connectés conversationnels comme la bonne réponse à apporter à une question donnée, il faut que les moteurs de recherche « comprennent » aussi finement que possible les contenus web qu’ils ont dans leurs bases.
Pour réaliser cette analyse sémantique, les moteurs de recherche ont plusieurs stratégies. Ils peuvent par exemple identifier dans le texte les relations de type « SUJET » + « PREDICAT » + « OBJET ». Le sujet représente la ressource à décrire, le prédicat un type de propriété applicable à cette ressource et l’objet la valeur de la propriété.
Les contenus ainsi analysés peuvent ensuite être traduits en graphiques de connaissance (Knowledge Graph), ce qui permet aux moteurs de recherche d’apporter une réponse directe à la question posée par l’objet connecté. On parle ainsi de plus en plus de Connected Object Optimization (COO) pour parler du référencement spécifique lié aux objets connectés.
Connected Object Optimization : l’importance des micro-données
Les micro-données apparaissent aujourd’hui comme un des principaux facilitateurs de la recherche conversationnelle. S’ajoutant aux balises HTML des pages web, elles permettent aux robots d’indexation de saisir plus précisément le sens des pages indexées.
En 2011, Google, Yahoo, Bing et Yandex ont lancé Schema.org, un vocabulaire commun pour le balisage des micro-données. Outre l’amélioration de la visibilité des résultats dans les moteurs de recherche, Schema.org permet aussi de faire entrer les contenus web dans des graphiques de connaissances (Knowledge Graphs).
L'exemple ci-dessous montre l'utilisation de micro-données dans du HTML5 pour répondre à la question : « Qui a réalisé le film Avatar ? ».
Les enjeux marketing
Selon le cabinet Gartner, le nombre d’objets connectés devrait atteindre les 26 milliards à l’horizon 2020. Adapter ses contenus aux objets connectés conversationnels représente donc un enjeu important pour les marques. Grâce au référencement, il s’agit en effet d’être en pole position lorsque les objets connectés effectuent leur recherche.
Par exemple, si un utilisateur pose la question suivante : « Quel supermarché est ouvert le dimanche près de la mairie [de la ville X] ? », l’objet connecté répondra par le nom du supermarché le mieux référencé. On peut d’ailleurs supposer qu’il aura la même réponse à cette question tant qu’un autre supermarché ne sera pas mieux référencé que le premier. Elle l’était déjà mais la prime à la première place va résolument devenir de plus en plus stratégique dans les années qui viennent.
Sources :
https://www.gartner.com/newsroom/id/3165317
https://fr.wikipedia.org/wiki/Microdonn%C3%A9e