Entre projets aériens et souterrains, quel est l’avenir de la mobilité ? Startup, licornes et grands groupes investissent massivement dans ce qui sera la voiture - volante ou sous terre - de demain.
Les voitures volantes ont toujours fasciné les hommes. Il y a tout juste 100 ans, le projet d’autoplane Curtiss ambitionnait déjà de faire voler des voitures. Mais les progrès de l’époque n’étaient pas assez avancés pour permettre ce bond technologique.
Aujourd’hui, compte tenu des progrès scientifiques réalisés dans tous les domaines, les voitures volantes redeviennent un sujet d’intérêt. Au cours des cinq dernières années, de nombreuses entreprises ont procédé à des expérimentations très concrètes.
Voiture volante : startups et grands groupes en lice
Tout d’abord les start-up. Pas moins de 15 d’entre elles, situées dans le monde entier (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Russie, Japon…) participent activement à la construction d’une voiture volante du futur. Des sociétés telles que Aeromobil, Lillium Aviation, E-volo, Urban Aeronautics ont déjà effectué au moins un vol test de leurs prototypes. Une des plus avancées reste Pal-V : elle souhaite commercialiser une voiture volante au prix de 499 000 euros d’ici la fin de 2018.
Des entreprises plus importantes, cherchant à se diversifier dans le secteur des transports, sont également sur le coup. Elles apportent avec elles des fonds importants, une expertise technique et un élan nouveau pouvant accélérer le processus de fabrication et de commercialisation. C’est ainsi que Google finance à hauteur de 100 millions de dollars deux start-ups : Zee.Aero et Kitty Hawk. Skype soutient de son côté Lilium Aviation, tandis qu’Uber lance le programme « Uber Elevate ».
Le géant de l’aéronautique Airbus n’est pas en reste. Il a conçu 3 prototypes de voitures volantes et souhaiterait en tester une d’ici 2018 dans la Silicon Valley. Vahana, sa voiture de vol de mobilité personnelle véhicule pourra être utilisé comme un taxi automatisé.
Et si on passait sous terre ?
Eviter le ras-le-bol des embouteillages et créer un trafic souterrain ultra-fluide. Telle est le projet du milliardaire Elon Musk qui imagine creuser des tunnels pour désengorger les routes de Los Angeles (dans un premier temps) puis celles du monde entier.
Un ascenseur descendrait les voitures dans un tunnel pour les transporter sur des traineaux fixés sur des rails à grande vitesse (200 km/h). Une idée qui peut s’appliquer aux bus, camions et autres véhicules. Sous terre, et pour peu que les tunnels soient creusés assez en profondeur, plusieurs étages permettraient de multiplier le nombre de voitures et significativement désembouteiller le trafic urbain.
Elon Musk est aussi à l’origine du projet Hyperloop, encore plus ambitieux, qui créerait le cinquième mode de transport sur terre, après les transports routier, aérien, ferroviaire et maritime. Le projet Hyperloop consiste à faire circuler (à plus de 1 100 km/h) dans un tube sous basse pression des capsules se déplaçant sur un coussin d'air. Les capsules sont mises en mouvement par un champ magnétique issu de moteurs à induction. De nombreux concurrents se sont rapidement positionnés sur ce marché, tel Hyperloop One.