En 2020, la crise de la Covid-19 a accéléré le développement du e-commerce, ayant pour impact une forte augmentation du nombre de transactions en ligne et l’émergence de nouveaux acteurs du paiement. Choisir une solution, et même s’informer lorsqu’on est e-commerçant ressemble aujourd’hui à un chemin de croix. État des lieux et éléments de choix dans cet article.
L’explosion du e-commerce (hausse de 5,8% en 2020 [1]) a entraîné une évolution des moyens de paiement, avec la nécessité de répondre rapidement à une forte digitalisation du commerce de détail. Signe de l’accélération technologique, le moyen de paiement le plus utilisé en 2020 est le e-wallet [2], représentant 44.5% du volume de transactions e-commerce, suivi par la carte bancaire avec 22.8%. Les prédictions pour 2024 confirment cette tendance ; 51.7% des transactions s’accompliront via le e-wallet et 20.8% via la carte bancaire [3].
Le paiement sans contact en forte hausse
La crise sanitaire a précipité la diminution de l’utilisation du paiement en espèces, avec la distanciation sociale et les fermetures des magasins physiques, tout en accélérant l’adoption du paiement sans contact. Celui-ci est devenu évident pour éviter tout contact physique et encouragé comme bonne pratique pour lutter contre l’épidémie. Les utilisateurs se sont habitués à ce moyen de paiement : 74% d’entre eux déclarent qu’ils continueront de l’utiliser après la crise [4]. La pandémie a donc modifié les habitudes d’achats et de paiement des consommateurs.
De nouveaux enjeux du paiement pour le e-commerce
Les moyens de paiement digitaux doivent répondre aux nouvelles exigences du marché du e-commerce : acheter plus vite (notamment avec la 5G), sans contact physique, de façon pratique et unifiée (omnicanal), en toute sécurité.
Ces changements, qui ont eu lieu en un temps très court, imposent une forte adaptabilité aux acteurs de e-commerce, pour pouvoir répondre à ces nouveaux besoins des consommateurs, tout en respectant la sécurité des paiements via une authentification rapide mais obligatoire (DSP2). Le challenge du e-commerçant est donc d’offrir le parcours d’achat le plus simple et optimisé possible. Ce qui passe inévitablement par une réflexion sur les moyens de paiement qu’il met à disposition.
Une multitude de moyens de paiement
De nouveaux acteurs du paiement ont ainsi vu le jour, proposant des solutions intéressantes pour les e-commerçants, dans un marché du paiement très concurrentiel :
- Les paiements mobiles, sont en hausse, notamment car ils sont conformes à la DSP2 et proposent un parcours client simple.
- Le « Buy now, Pay later » et le paiement en plusieurs fois : le consommateur peut payer en différé tout en obtenant son produit tout de suite. Quelques acteurs s’imposent comme Klarna, AfterPay, PayPal.
- Le virement bancaire instantané. Par exemple : Sofort, iDeal.
- Le paiement par lien, SMS, WhatsApp se démocratise ; comme le propose PaybyLink.
Selon les pays, les moyens de paiement les plus utilisés ne sont pas les mêmes. Les habitudes des consommateurs étant différentes. En Chine par exemple, le QR-code s’est imposé dans de nombreux commerces ou sur les péages d’autoroute.
Au-delà des moyens de paiement, les acteurs du e-commerce doivent aussi choisir de passer par leur banque ou par un Prestataire de Services de Paiement (PSP). Ce dernier, permet de faire l’intermédiaire entre le e-commerçant et sa banque. Via le PSP, le e-commerçant peut ajouter les moyens de paiement qu’il souhaite proposer selon les tendances des pays, être conforme à la DSP2 ou encore bénéficier d’un moteur de gestion de fraude... Un échelon supplémentaire qui complique la tâche et le parcours sans couture dont rêve chaque e-commerçant.